CDR#15 : Avez-vous assez de C…. pour être un leader ?
Vous venez d’obtenir une nouvelle promotion ? On vous a nommé chef d’équipe ou vous venez d’acquérir une nouvelle entreprise et vous voulez vous faire respecter mais vous n’y arrivez pas ?
Dans notre chronique de la semaine nous allons aborder la question : Est-ce que tout le monde peut être un leader ? Et comment le devenir ?
Souvent nous partons avec une idée erronée du leadership qui peut nous empêcher de mener à bien nos fonctions et fédérer nos équipes autour de nous.
Tout d’abord lorsque je parle de leader, je ne parle pas de quelqu’un qui aboie des ordres et pense que tout va se régler en écrasant et négligeant ses employés, collègues, clients ou associés. Je parle de quelqu’un qui va être un mentor, je parle de quelqu’un qui va assumer ses responsabilités jusqu’au bout, je parle de quelqu’un qui montre l’exemple (et le bon!) et qui est juste.
[Q] Est-ce que tout le monde peut être un leader ?
J’irais à l’encontre de beaucoup de personnes mais je vous dirais que oui. Il y’a bien sur des leaders nés mais le leadership s’apprend également en travaillant sa confiance en soi, la façon dont l’on doit mener une équipe et son entreprise. Et bien sûr il est primordial d’apprendre à communiquer en s’adaptant à son interlocuteur et en renforçant l’esprit d’équipe. Si on veut être un bon leader on peut le devenir mais si cela nous importe peu alors les résultats seront à l’image de vos efforts.
[Q] Quels sont signes qui nous montrent que la situation dérape et que nous ne sommes pas de bon leader ?
Vos employés ne vous écoutent pas, ne viennent pas en réunion et font ce qu’ils veulent
Les congés de complaisance augmentent
Vous vous sentez dépasser ou tenus à l’écart
Vous vous retrouvez à faire le travail de vos employés pour compenser votre manque de leadership
Vous ressentez de l’anxiété sur votre lieu de travail ou en y allant
Les membres de votre équipe s’en vont les uns après les autres et ne respectent pas leurs mandats
[Q] Auriez-vous des exemples de ce qu’il faut faire ?
J’ai parfois en consultation des dirigeants qui se plaignent du retard de leurs employés alors qu’ils ne sont jamais à l’heure.
Certains superviseurs exigent le respect de leurs employés mais n’en témoignent aucun.
D’autres continuent d’avoir une attitude paternaliste alors que les moeurs ont évolué et que les gens veulent être entendus, respectés et s’attendent à pouvoir échanger leurs idées et recevoir une certaine reconnaissance.
Une étude sur le leadership*, publiée en 2001 dans le Harvard business review et menée pendant deux ans par Daniel Goleman et Annie McKee de l’Université de Pennsylvanie, a démontré que l’humeur et les comportements des leaders dictent l’humeur et les comportements de leurs employés et a des conséquences sur la performance de l’entreprise. Être leader ne consiste pas à faire semblant chaque jour mais à comprendre l’impact que l’on a sur l’équipe et s’ajuster en conséquences.
Comme leader votre responsabilité commence ici et votre entreprise est à votre image donc en travaillant sur vous automatiquement l’attitude de vos employés et l’image de votre entreprise changeront.
[Q] Et pour ceux qui pensent que rien ne changera jamais lorsque la crise est trop avancée
Je leur dirais qu’il n’est jamais trop tard pour faire les changements sauf lorsque vous êtes en faillite ou dépôt de bilan. N’attendez pas… lorsque vous reconnaissez certains signes que je vous ai cité tantôt. Faites-vous aider et coacher. Ici exigence ne rime pas avec dictature.
Référence :
* Primal Leadership: The Hidden Driver of Great Performance, Daniel Goleman, Richard E. Boyatzis, Annie McKee, 2001
https://hbr.org/2001/12/primal-leadership-the-hidden-driver-of-great-performance