CDR#22 : Comment poser ses limites quand vous ne savez pas dire non ?
Avez-vous l’impression d’être tributaire de l’agenda des autres ? Est-ce que l’on profite de votre gentillesse ? Avez-vous du mal à dire non ?
Parfois cela devient un vrai dilemme lorsque l’on veut faire plaisir à tout le monde et avancer dans ses projets. Lorsque nous nous choisissons, nous sommes tiraillés entre la peur de décevoir ou le désir d’être aimé et l’envie d’envoyer valser les personnes qui veulent nous voler notre temps, notre amour, notre énergie ou notre argent.
Alors aujourd’hui, nous allons apprendre à dire non et surtout à poser nos limites.
[Q] Muriel qu’entendez-vous par limites? Devons-nous délimiter notre territoire pour nous faire respecter ?
Les limites sont des frontières invisibles qui définissent qui nous sommes ou pas et qui influencent tous les aspects de notre vie. Par exemple nous avons:
Les limites physiques qui déterminent qui peut vous toucher et dans quel contexte.
Limites mentales qui donnent la liberté d’avoir sa façon de penser et ses opinions personnelles
Les limites émotionnelles qui permettent de gérer ses émotions et de se déconnecter des émotions manipulatrices et nocives. Ces limites sont essentielles à notre développement personnel et dictent comment nous voulons que les autres nous perçoivent et nous respectent.
[Q] Est-ce si difficile de poser ses limites ou de dire «Non » aux autres lorsque nous ne sommes pas d’accord ?
Cela dépend de la personnalité de chacun, de son vécu et du temps c’est-à-dire depuis quand vous ne posez pas vos limites. Si vous acceptez tout et n’avez jamais posé des limites, cela sera plus difficile pour votre entourage d’accepter le changement. Les personnes qui ont une belle estime de soi ou confiance en soi ont plus de facilité à dire non. Par contre, les personnes qui éprouvent un besoin de plaire, de se sentir aimer et qui sont très sensibles au regard d’autrui auront plus de difficultés. D’ailleurs ces dernières s’appuieront sur certains mythes pour cautionner leurs actions. Par exemples :
Mythe 1: Poser ses limites signifie que je suis égoïste Dans ce cas de figure je rependrais les mots de l’hypno-thérapeute et conférencier Olivier Locker, qui nous parle adopter un égoïsme du soleil salutaire.
Mythe 2: Si je pose mes limites, je vais faire du mal aux autres ou on me fera du mal Lorsque vous allez poser vos limites, il est vrai que certaines personnes ne vont pas l’accepter et exprimer leur mécontentement. Ce qui a du sens sachant qu’elles perdent les avantages que procure votre disponibilité. Vous devrez faire face à la frustration de certains ou l’envie des autres de vous tester jusqu’à ce que vous changiez d’avis. Et là, si vous acceptez, vous êtes cuits.
Mythe 3: Poser ses limites signifie que je suis en colère
On peut donner cette impression lorsque nous posons nos limites pour exprimer un ras le bol par rapport à une situation qui a trop perduré.
[Q] Que faire pour poser ses limites et dire non ?
Voici 2 stratégies à adopter pour poser ses limites.
Stratégie 1 :
Prendre conscience que le temps que l’on consacre à suivre l’agenda des autres est du temps de perdu pour son développement personnel et ses projets. Pour mieux gérer son temps et planifier son aide, vous pouvez adopter la méthode du psychologue Stephen Covey en listant vos actions en quatre catégories :
1-urgent/important qui correspond à ce qui doit être réglé dans la journée 2-non urgent /important qui correspond à vos projets 3-urgent /non important qui correspond à l’agenda des autres 4-non urgent/non important qui correspond aux activités de procrastination Le but ici est de minimiser les catégories 1,3 et 4 génératrices de stress, frustration et de burn-out et de privilégier la catégorie 2 pour vos projets.
Stratégie 2 :
Éviter de donner des mauvaises habitudes qui peuvent se retourner contre vous. Exemple : Si je fais toujours des heures supplémentaires au travail, le jour où je ne pourrais plus en faire à cause des enfants, la fatigue ou d’autres responsabilités hors du travail; je pourrais être perçu comme quelqu’un de fainéant qui se désengage de l’entreprise.
Ici vous devez prendre vos responsabilités et reconnaitre pour vous avez créé cette situation alors : 1- Poser vos limites et décider à l’avance les périodes précises où vous pourrez accorder des temps supplémentaires 2- Revoyez votre description de poste 3- Faites une liste de vos tâches et indiquez celles qui ne font pas partie de votre description de poste 4- Prenez rendez-vous avec votre superviseur pour prioriser votre liste de tâches et savoir s’il est prêt à perdre en qualité de travail, s’il persiste à tout conserver.
La surcharge de travail tient de votre responsabilité, alors arrêtez de jouer les victimes d’une situation abusive et placer vos priorités à la bonne place
Et bien sur vous l’avez compris, il est important de travailler votre estime de soi, confiance en soi et son regard vis à vis d’autrui. Pour les travailler, contactez-nous au centre Karuthéra pour prendre rendez-vous en appelant le 0590 47 30 19.